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Le superman algérien bientôt éjecté par ses pairs militaires

Le Chef d’Etat-Major de l’armée algérien, le très connu Général-Major Ahmed Gaïd Salah, a signifié, le 17 septembre 2019, sur un ton martial que les manifestants venus des autres régions algériennes sont interdits d’accès à la capitale, Alger.

Une menace prononcée, le 18 septembre 2019, depuis Tamanrasset, extrême Sud algérien, par ce Général de salon et ce, n’en riez surtout pas, en raison de « l’existence de certaines parties aux intentions malveillantes, qui font de la liberté de déplacement un prétexte pour justifier leurs dangereux comportements ».

Ces comportements, consisteraient, selon ce salonnard de Général, à créer tous les facteurs à même de perturber la quiétude des algérois. C’est pourquoi, les algérois se sont retrouvés en Etat de Siège dès le 17 septembre 2019. La police, la Gendarmerie et l’armée de ce pays ont dressé des barrages sur tous les chemins menant à Alger et gare aux contrevenants, la sanction sera exemplaire.

Mais, voilà que les plus hauts gradés de l’armée algérienne viennent d’aboutir à la conclusion que le Général Ahmed Gaïd Saleh véhicule une image dégradante de l’armée, ce qui est une réalité en passant, et étudient les moyens de le mettre à la porte en raison de son rejet grandissant par les manifestants algériens.

Aussi, suite à de nombreux conclaves, l’institution militaire algérienne, une trentaine de Généraux tout au plus, qui dirige ce pays depuis son indépendance en 1962 et qui s’est grassement enrichie, est en parfait accord pour le remplacer afin qu’elle puisse continuer à s’engraisser sur le dos du peuple algérien.

C’est pourquoi, ce collège de hauts gradés militaires algériens a concocté un plan visant à pousser Gaïd Salah vers la porte de sortie d’ici décembre 2019 et ce, avec son accord puis de lui choisir un successeur plus œcuménique, sinon plus conciliant, afin d’éviter que le fossé ne se creuse encore plus entre l’armée et le peuple.

Il est vrai que la collégialité du haut commandement militaire algérien, mue par la volonté de préserver la cohérence de l’institution et le secret des délibérations des conclaves militaires, offre en effet quelques ressources pour négocier, en douceur, les changements de personnes.

L’heure est grave, car la situation ne peut qu’empirer dans la mesure où Gaïd Salah joue le rôle de félon et de crapule face aux manifestants algériens et prend graduellement les moyens de contenir les mobilisations populaires, en emprisonnant, chaque semaine, quelques dizaines de militants supplémentaires et en interdisant aux cars de manifestants d’accéder, le 20 septembre 2019, à Alger.

Une situation qui a fait réagir l’ancien Rédacteur en Chef de la revue « El Djeïch », porte-voix de l’Armée Nationale Populaire algérienne (ANP), lequel a exhorté ses compatriotes à recourir à l’ONU et aux différentes ONG internationales de défense des Droits de l’Homme, en vue de contester la dernière décision arbitraire du nouveau timonier d’Alger , Gaïd Salah, de bloquer tous les accès de la capitale Alger, en menaçant d’amendes et de saisie tous les véhicules qui achemineraient des habitants d’autres villes pour prendre part aux vendredis anti-régime.

Face à cette campagne répressive, il incombe à l’ONU et à toutes les ONG’s de défense des Droits de l’Homme d’intervenir d’urgence car le peuple algérien est en danger.

Un sinistre silence de la communauté internationale envers le peuple algérien qui est plus que pesant !

Farid Mnebhi.

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